Mélanie Plourde, PhD
- Métabolisme et nutrition des lipides
- Méthodologie d’utilisation des traceurs marqués au carbone 13
- Interventions métaboliques cliniques
- Analyses à l’échelle du génome (GWA)
- Analyse d’acides gras trans, saturés, conjugués et à longues chaînes
Chaire de recherche CRMUS sur le métabolisme des lipides lors du vieillissement
Le vieillissement et les facteurs génétiques tels que l’apolipoprotéine E epsilon4 (ApoE4) sont les principaux facteurs de risque de la maladie d'Alzheimer (MA). L’étude « Raz-de-marée » publié par la Société Alzheimer du Canada en janvier 2010 estime, qu’en 2038, 1 125 200 personnes seront atteintes de la MA ou d’une affection connexe, soit 2,8 % de la population canadienne. Malheureusement, à l'heure actuelle, aucun médicament n'est efficace pour traiter la MA ou retarder sa progression vers des démences plus sévères. Ainsi, il est crucial d’identifier des stratégies de prévention afin de diminuer le risque de déclin cognitif lors du vieillissement. L’une des stratégies proposées est d’augmenter la consommation de poisson, puisqu’elle est associée à une diminution du risque de déclin cognitif au cours du temps, sauf chez les porteurs de l’ApoE4. Le poisson contient des acides gras oméga-3, notamment l’acide docosahexaénoïque (DHA). Cependant, le vieillissement et l’ApoE4, semblent modifier le métabolisme du DHA suggérant des altérations dans le transport et l’utilisation du DHA pouvant possiblement contribuer au risque de déclin des fonctions cognitives. En effet, bien que les mécanismes par lesquels le DHA pourrait protéger le cerveau soient mal connus, ils pourraient être reliés à l’incorporation du DHA dans les membranes du cerveau permettant une meilleure perméabilité et fluidité membranaire, l’expression de gènes et la production de composés anti-inflammatoires.
La Pre Plourde veut comprendre les interactions entre le vieillissement, l’ApoE4 et le métabolisme des oméga-3 dans le risque de déclin cognitif. Sa recherche vise à élaborer des stratégies nutritionnelles pour diminuer ce risque dans les populations les plus à risque. Son expertise en nutrition, biochimie, physiologie, génétique et vieillissement la positionne dans un créneau de recherche peu exploité et extrêmement important dans un contexte de vieillissement de la population.